A-t-on besoin de présenter les « Panamas », ces chapeaux de paille fine de couleur généralement blanche, ornés d'un ruban?
Eh bien, sachez que ces chapeaux sont le fruit d'un savoir faire équatorien. Pendant la construction du canal de Panama, l'Equateur a envoyé ces chapeaux pour protéger les ouvriers du soleil. Ils ont été associés à Panama depuis lors.
C'est dans l'atelier d'Alberto Pulla, à Cuenca, chapelier de 84 ans, à la réputation internationale que nous découvrirons le procédé de fabrication des couvre-chefs.
Ils sont fabriqués à partir des frondes fibreuses du Palmier toquilla (carludovica palmata), qui pousse dans les terre humides de la côte centrale équatorienne notamment de Montecrisiti.
On récolte les pousses des palmiers juste avant que les feuilles ne s'ouvrent.
Les pousses sont battues sur le sol, puis ouvertes à la main pour en extraire les longues feuilles fines et plates. Attachées et bouillies pendant 20 mn, elles sont séchées au soleil pendant 3 jours. En séchant les feuilles rétrécissent et s'enroulent jusqu'à former des fils ronds que l'on tissera.
Ces fils sont achetés par l'industrie chapelière dont le centre est Cuenca.
Travail long et difficile (8 jours par chapeau), les meilleurs tisserands ne travaillent que tôt le matin ou tard le soir afin que la transpiration ne les gêne pas.
Les chapeaux sont classés en 4 catégories selon la densité du tissage: standard, supérieur, fino (fin) et superfino. Les plus beaux ne laissent pas passer la lumières par leurs interstices et sont si souples qu'on peut les enrouler et les faire passer à travers une bague d'homme.
Alberto Pulla nous a séduit par sa simplicité, son accueil et sa bonne humeur. Travailleur infatigable, son atelier produit plus de 20 000 sombreros de paja toquilla par an dont la moitié par à l'exportation.
C'est de ses mains qu'est né le fameux chapeau D'indiana Jones!
Alors on ne pourra resister à s'offrir une petite folie et nous repartirons avec 3 couvre chefs magnifique.
Merci Alberto pour ce pur moment de rêve!
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