Un anniversaire qui commence chez Ford et se termine dans une famille Colombienne...

Il était 4 heures de l'après midi ce 11 janvier lorsque le Camping Car des Gagelins s'arrête dans la descente qui nous enmène à Arménia . Les freins ne répondent plus et une fumée s'échappe du capot. Cela sent le brulé.

Rapidement 2 motos s'arrètent à notre hauteur et se proposent de regarder ce qui se passe. Affaire conclue.
De notre côté, je note une goutte d'huile sous le capot et par pure curiosité j'ouvre le capot.

Horreur!
Tout une partie du bloc moteur est innondée d'huile et la courroie de transmission suinte.
Je vérifie le niveau d'huile, il a en effet baissé mais pas d'une manière dramatique. Ce n'est que le début de la fuite.
Les 2 mécanos , nous l'apprendrons rapidement, ne sont pas là par hasard. Cette descente est un véritable carnage de voitures et camions.

Ils me confirment un premier diagnostic: fuite dans la transmission. Le moteur ne semble pas avoir chauffé mais le niveau de stress est lui déjà maximal. On ne peut s'empêcher d'imaginer que le voyage peut s'arrêter ici.
Et la panne de frein de nos voisin semble bien facile à réparer car rapidement, il me confirme que le mieux est de rejoindre le garage Ford à 15 km de là.

Bivouac sur ce morceau de la Panam, près d'un chantier d'autoroute. Le paradis quoi.

Le lendemain matin, direction Ford Arménia. Un garage beaucoup moins clean que ceux du Mexique mais tout de suite le responsable prend le véhicule en main, douche le moteur et confirme la fuite sur un des joints d'étanchéité d'une poulie entrainant la courroie de distribution. Je sais que le modèle transit n'existe pas en Colombie (donc pas de pièce détachée lourde). Pas de problème pour le garage, il démontent à la presse la pièce, réusine l'axe, remplace le joint par un autre et ressertisse la pièce. Inutile de vous dire que tous les petits sous traitants utilisés ne sont pas vraiment très attractifs. Re dose de stress.....

A 6 heures du soir, tout est remonté, la vidange faite (on me confirme qu'il était temps de la faire malgrè seulement 9000km). Durant toutes ces heures, on a raconté 10 fois notre histoire, été invités 3 fois. Finalement le motard mécano, Albaire, veut absolument nous amener chez lui, lieu déjà rejoint par l'autre famille qui eux n'ont toujours pas solutionner leur problème de frein.

A 8 heures j'attaque le curry de poulet dans la cuisine de nos nouveaux hotes. Et à 10 heures, enfin tout est prêt.

Sous le même toit vit toute la famille: les parents, les enfants mariés et leur propres enfants. Bref 3 générations qui semblent vraiment fonctionner très simplement.

Tous à table, Albaire sort sa guitare et accompagné de sa femme chante pour Laure une chanson traditionnelle de bienvenue et d'anniversaire. Superbe.

On leur fait goûter du vin français mais clairement, ils n'accrochent pas et trouvent cela trop fort.
Nous terminerons par une salade de fruit géante avec, au lieu des traditionnelles bougies, un petit gadget acheté en route: une fleur de Lotus pyrotechnique qui s'ouvre et fait la musique «  Happy birthday » en boucle.

Une journée dense dont le final reflète la Colombie: accueil, sens de la fête et gentillesse sans limite.