Les news du 18 juin: C'est la fin de l'aventure.....

Nous voilà depuis 10 jours de retour et, chose amusante, 10 jours sans connexion car en attente de la réouverture de notre ligne téléphonique....

Il faut s'y faire, l'aventure est bien terminée et nous reprenons nos marques. Premier jour de rentrée pour les filles qui redécouvrent leur école ou au contraire, inaugure leur première rentrée pour Lara!

Premières festivités aussi, famille et amis sont bien présents et nous entourent.

Et aussi prochains départs pour certains comme la famille Stoll, qui s'apprète à partir dans 15 jours pour ce même type d'aventure. Derniers conseils mais dont le principal pourrait être "Foncez, cela en vaut tellement le coup".
La roue tourne....

Alors encore un grand merci à tous ceux qui nous ont aidés, encouragés et soutenus dans cette merveilleuse aventure.

Que ceux qui nous ont suivis et sont originaires de notre Ardèche, se rassurent, nous organiserons à la rentrée une conférence sur ce beau périple avec un montage à l'appui.




dimanche 2 mai 2010

S'offrir un tour du monde avec un morceau de la "Ruta 40"....

La route 40 (ou "Ruta 40" pour les initiés) fait partie des quelques routes mythiques qui sillonnent notre planète. Ainsi, après la route 66 aux Etats-Unis, notre périple nous enmène sur cette route qui traverse du nord au sud l'Argentine en longeant les Andes.

Sur les 5244 km de long que compte cette route (la plus longue du pays), nous en ferons ,sur cette remontée de la Patagonie, "seulement" 860km.

Partis de Rio Gallegos, au niveau de la mer, nous la remontons vers le nord. Les paysages s'étendent à perte de vue alternant pampa émaillée de touffes d'herbe jaune,  de lacs aux couleurs émeraudes et d'étendues sableuses ou rocailleuses. Sur notre gauche, des montagnes aux sommets enneigés.

Après 300km, l'asphalte disparait au profit de la piste d'origine, à savoir de la terre mélangée à des pierres concassées.  Le premier soir, nous dormirons juste avant le village de "los Tres Lagos", à la pompe à essence où le gérant, très content d'acceuillir des francais en camping car, nous enmène dans sa voiture visiter le village de 200 âmes et  "8 enfants à l'école du village" comme il nous le précise.

Un village qui possède son camping, sa salle de sport, sa patinoire extérieure (bassin d'eau aménagé qui gèle en hiver), ses 2 groupes éléctrogènes (où certains jours il faut choisir entre l'éclairage public ou la lumière chez soi), et ses mini commerces vendant des produits de première nécessité.

Le lendemain, nous prévoyons de faire 200 km de piste. Au final, c'st presque 340 km que nous réaliserons, surpris par le revètement qui nous permets de rouler à 60km/h plutôt que les 40 prévus.

La route est déserte et c'est moins de 10 véhicules que nous verrons ce jour là! Gare à ne pas tomber en panne mécanique ou d'essence (la seule pompe se trouvait à l'arrivée).

Le soir on se gare au café-pompiste-restaurant-hotel du village de "Bajo Caracoles', village de 50 habitants.  Nous passerons au compteur une marque symbolique: 40 000km de voyage depuis le départ. Imaginez, l'équivalent d'un petit tour du monde! Alors une bière pour les adultes et un soda pour les enfants!

Pourtant, au vu des hommes qui viennent boire une bière ou jouer au dés, la vie n'a pas l'air très amusante par ici.

Et on le comprend, un froid de canard, un vent à décorner les boeufs qui lorsque vous l'avez de face nous fait augmenter notre consommation de 30% mais qui, surtout, lorsque vous l'avez de coté, vous fait faire des embardées cinglantes. Heureusement que c'est désert mais quelques frayeurs quand même.

Le lendemain, on repart via un détour de 80 km pour aller voir un site préhistorique, réserve de l'Unesco, la Cueva de los Manos. Un site de peinture rupestre parmi les mieux conservés de Patagonie.

Cette troisième journée sera longue et difficile car la piste est considérablement dégradée avec son utilisation par une myriade de camions chargés de la construction d'une route goudronnée destinée à remplacer le tracé actuel de la piste. Conséquence, des nids de poule succédent à de la tôle ondulée qui laisse place à des cailloux tombés des camions. Mais c'est aussi sans compter sur les nombreuses déviations, simples tranchées ouvertes à la pelleteuse dans la pampa et rapidement dammées.

Bref, du bruit et des vibrations que pourtant les filles supporteront sans broncher toute la journée. Mais lorsque à force de recroiser le tracé de la nouvelle route qui nous nargue (car totalement terminée et vide), nous "craquerons" et suivront un 4x4 chilien, qui s'engage sur ce ruban d'asphalte pourtant interdit. Un paradis qui cloture nos derniers 50 km jusqu'au village de Perito Moreno. 
Contents et fatigués d'avoir découvert cette fameuse route emblématique construite en 1935 nous nous faisons la remarque que, lorsque l'asphalte aura complètement remplacé, celle ci n'aura plus la même "saveur".

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Qui sommes-nous ?

La famille CORBASSON, domiciliée à Bourg Saint Andéol en Ardèche. Emmanuel, dit papa Manu. La quarantaine, déjà un tour du monde sac au dos, souhaitait faire une parenthèse familliale dans un job prenant et réaliser un rêve de longue date. Laure, la maman. La quarantaine aussi, voulait vivre une aventure mélant horizons nouveaux, famille, culture et ouverture en direction de l'Amérique du sud, ayant déjà vécu 3 ans en Asie. Margot, 9 ans, en CM1, elle a dit au revoir à ses copines le coeur serré, potassant deux mois avant le grand départ le dictionnaire d'espagnol pour se mettre au niveau (L'anglais avait déjà démarré bien avant!) Valentine, 5 ans, l'espiègle de l'équipe, elle vit déjà l'aventure avec ses poupées, leur racontant son voyage avant l'heure. Lara, 2 ans, la petite dernière, qui n'a pas sa langue dans sa poche, saura sans aucune crainte se faire comprendre de ses interlocuteurs. L'avenir nous le dira.....

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