Nous savions lorsque nous avons décidé d'aller voir la Péninsule de Valdès, à 1600 km au sud de Buenos Aires, sur la côte Atlantique, que l'époque n'était pas propice à voir beaucoup d'animaux car nombreux étaient ceux qui étaient repartis en mer.
Tant pis, tant qu'à passer dans la région, autant tenter notre chance.
Grand bien nous a pris!
Première étape de ce parcours de 400 km, Puerto Madryn, le point d'entrée de la péninsule, lieu d'organisation principal des excusions, passage obligé des touristes de la région.
Nous n'y ferons qu'une rapide halte, après avoir été visiter une première zone de protection des lions de mer. Du haut d'une falaise, on les voit et surtout, on les entend; Des sortes de râles, voire d'aboiements de bergers allemands!
Les adultes se prélassent au soleil, certains s'entassant les uns sur les autres. Les plus petits, principalement les nouveaux nés de l'année, batifolent dans l'eau, sur le rivage.
Tranquille.
Tout à coup Margot voit au large une baleine, reconnaissable à son souffle: un geyser qui se répète toutes les 4/5 minutes et nous montre la trajectoire du cétacée. C'est une baleine franche, animal d'environ 13 à 15 m qui vient se reproduire dans la Baie à partir du moi de juin. On nous confirmera que celle ci fait bien partie des premières arrivées et est en avance sur le calendrier. Nous n'en apercevrons aucune très proche mais c'est déjà une mise en bouche.
Le lendemain, on démarre notre tour de la presqu'ile. En fin d'après midi, dans la partie nord, (Punta del norte), on aperçoit encore 2 manchots de Magellan. D'une hauteur de 40 cm, ils ont le ventre blanc et la tête et le dos noir. Les filles sont toute excitées à les voir se déplacer en bougeant leur petites ailes. Ceux ci appartiennent à une colonie qui niche ici jusqu'en Mars avant de repartir en mer pour les mois d'hiver. Eux sont les retradataires, voire les plus faibles qui ne partiront jamais pour le grand voyage.
Nous nous régalons des couleurs superbes de fin d'après midi lorsque Laure nous crie qu'elle voit des orques!
Après avoir scruter la mer, on voit nettement 4 ailerons bien raides, typiques des orques qui longent la côte et viennent dans notre direction.
Vraisemblablement 2 adultes et deux plus jeunes. Ils fendent l'eau, plongent puis réaparaissent quelques dizaines de mètres plus loin. Nageant à 50 mètres du bord, ils passent devant les colonies de phoques sans modifier leur trajectoire. Tant pis.
Nous sommes tous surpris et grandement satisfaits car c'est rare de les voir. Pourtant le plus impressionnant reste venir.
Au moment de repartir, en relongeant le petit chemin cotier, nous réapercevons 3 ailerons cette fois ci. Rebelotte, encore des orques. On s'extasie encore devant, les filles sautant comme des puces!
Tout à coup, au droit de le dernière colonie de phoques, un orque modifie sa trajectoire et pique sur la plage.
Des gerbes d'eau, on voit son gros corps littéralement sur le sable. Cela secoue et l'on à tous compris que c'est une attaque et que l'orque vient chercher à manger parmi les lions de mer.
La scène dure quelques secondes, l'orque s'agite en soubressauts et recule pour retrouver l'eau. Il vient d'attraper un lion de mer. Des gerbes d'écume puis ils replonge et disparait.
Nous sommes eberlués mais conscients d'avoir vu une scène rare.
La dure loi de la nature!
Le lendemain, nous continuons à longer la côte. Nous sommes seuls et croisons de temps en temps une autre voiture sur ces pistes de gravier.
Lors d'un arrêt pour voir la plage, nous tombons nez à nez sur un énorme élephant de mer qui se prélasse sur la plage. Déserte sur des kilomètres, il suffit que nous tombions sur un vieux mâle qui se trouve seul! Alors les enfants s'en approche à distance raisonnable et s'amusent à le faire grogner.
A midi, lors d'une pause, c'est une colonie entière d'éléphants de mer que nous voyons à distance. Sur le sentier du retour, c'est un tatou qui nous suit. Cela amuse follement les filles qui sont autant intriguées que le petit animal.
Le soir, dernier bivouac face à la mer, une fois de plus seul. Un petit manchot se trouve encore sur la plage et Lara s'en approche au plus près. Il est "comme son doudou" nous dit elle! Juste deux fois plus grand.
Après une nuit hyper tranquile, il est temps de partir et de quitter le parc. Quelle chance nous avons eu:
Même si là encore, revenir nous tenterait bien....
profitez bien des dernières semaines qu'il vous reste sur ce superbe continent
RépondreSupprimerJe pense que comme nous vous serez bien nostalgiques à votre retour.
En tous les cas nous nous le sommes !!
ici à Bourg pluie froid grisaille