Les news du 18 juin: C'est la fin de l'aventure.....

Nous voilà depuis 10 jours de retour et, chose amusante, 10 jours sans connexion car en attente de la réouverture de notre ligne téléphonique....

Il faut s'y faire, l'aventure est bien terminée et nous reprenons nos marques. Premier jour de rentrée pour les filles qui redécouvrent leur école ou au contraire, inaugure leur première rentrée pour Lara!

Premières festivités aussi, famille et amis sont bien présents et nous entourent.

Et aussi prochains départs pour certains comme la famille Stoll, qui s'apprète à partir dans 15 jours pour ce même type d'aventure. Derniers conseils mais dont le principal pourrait être "Foncez, cela en vaut tellement le coup".
La roue tourne....

Alors encore un grand merci à tous ceux qui nous ont aidés, encouragés et soutenus dans cette merveilleuse aventure.

Que ceux qui nous ont suivis et sont originaires de notre Ardèche, se rassurent, nous organiserons à la rentrée une conférence sur ce beau périple avec un montage à l'appui.




samedi 6 mars 2010

Les mines de Potosi: expérience digne de la "Condition Humaine"

Cette ville coloniale de 150 000 habitants à 4090m d'altitude est plutôt à découvrir par jour de grand soleil!

Ce ne fut pas notre cas et la pluie qui innonda notre arrivée nous plongea dans le tableau de ces villes minières, à savoir boue, grisaille et chantiers.
Pourtant cette ville conserve quelques trésors de l'architecture coloniale mais la météo en amoindrit fortement leur valeur.

La particularité de Potosi est de se trouver au pied de la montagne "Cerro Rico" (la colline riche) et fut lors de son apogée, un bastion d'une richesse affolante.
C'est un indien de l'Altiplano, Huallpa qui révéla à un aventurier espagnol de l'expédition de Pizarro la présence d'argent dans ce lieu. Rapidement, Charle Quint, 10 ans plus tard éleva Potosi au rang de ville impériale (la seul d'Amérique latine!). Son exploitation intensive durant plus de 3 siècles et aurait permis de recouvrir le pavé d'une route à 2 voies jusqu'à Madrid!

C'est ce gruyère de plus de 10 000 galeries que nous décidons avec Benoit de visiter. Encore en activité, et organisés sous forme de coopératives, ce sont  plus de 12 000 mineurs qui perforent encore cette montagne 6 jours sur 7 pour en extraire l'étain, le zinc et le plomb.
Arnachés de combinaisons, casque et lumière, nous passons d'abord par le marché des mineurs pour y acheter les offrandes obligatoires et notre baton de dynamique (en vente libre).
Notre guide nous explique les offrandes, tant pour les gardiens de la mine que pour les mineurs eux même, mais aussi pour el "Tio", le dieux souterrain des entrailles de la terre, véritable dieu ou démon selon les offrandes qu'il reçoit ou pas.
Ainsi, nos feuille de coca seront dispatchées, la sculpture du Tio sera arrosée d'alcool à 99,9° (pour favoriser la recherche du minerai pur) et quelques cigarettes lui seront laissées.

Puis ce sont les boyaux étroits, soit debout, sois pliés en deux. De temps à autre des échafaudages pour renforcer les galeries. Puis tout a coup un trou indique l'accès à un étage supérieur ou inférieur, situé 10m au dessus ou au dessous.
Des rails dans les conduites principales expliquent l'acheminement de wagonnets vers la sortie. Mais c'est à dos d'hommes (40kg par course) que les mineurs transportent le minerai vers ces galerie principales. La chaleur devient très forte lorsque l'on a parcouru plusieurs centaines de mètres à l'intérieur des galeries. Ce dimanche après midi, les mineurs se reposent (ou se soûlent selon notre guide) et la poussière est retombée. Mais en temps normal la situation peut être irrespirable. La durée de vie d'un piqueur (celui qui perfore les galeries) ne dépasse pas 35 ans, et sur 10 décès, 7 proviennent de la silicose et 3 d'accidents (gaz, explosion,...).

Etrange atmosphère car on imagine ce type de travail d'un autre âge. Pourtant ici cela continue.
En sortant, nous avons droit à l'explosion du baton de dynamite. Véritable kit du parfait artificié, le résultat nous impressionne: 5mn de mèche lente puis une explosion forte qui projette des cailloux à une dizaine de mètres de hauteur!
Hé oui, Germinal existe encore!

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Qui sommes-nous ?

La famille CORBASSON, domiciliée à Bourg Saint Andéol en Ardèche. Emmanuel, dit papa Manu. La quarantaine, déjà un tour du monde sac au dos, souhaitait faire une parenthèse familliale dans un job prenant et réaliser un rêve de longue date. Laure, la maman. La quarantaine aussi, voulait vivre une aventure mélant horizons nouveaux, famille, culture et ouverture en direction de l'Amérique du sud, ayant déjà vécu 3 ans en Asie. Margot, 9 ans, en CM1, elle a dit au revoir à ses copines le coeur serré, potassant deux mois avant le grand départ le dictionnaire d'espagnol pour se mettre au niveau (L'anglais avait déjà démarré bien avant!) Valentine, 5 ans, l'espiègle de l'équipe, elle vit déjà l'aventure avec ses poupées, leur racontant son voyage avant l'heure. Lara, 2 ans, la petite dernière, qui n'a pas sa langue dans sa poche, saura sans aucune crainte se faire comprendre de ses interlocuteurs. L'avenir nous le dira.....

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