Vous êtes nombreux à nous demander à quoi ressemble la Terre de Feu. Alors on a décidé d'y faire une belle boucle et de la découvrir des deux côtés de la frontière (Chili et Argentine).
Le nom "Terre de Feu" provient de l'exclamation de Magellan qui, lorsqu'il découvrit cette contrée, y remarqua de nombreux feux à terre. Ces feu étaient en réalité des signes d'alertes des tribues des indiens Onhas qui s'alertaient entre eux dès qu'un danger arrivait.
Premier constat, les routes ne sont pas goudronnées côté Chilien et c'est donc une piste que nous empruntons dès la sortie du bac qui nous fait traverser le Détroit de Magellan. De la terre et des graviers concassés sur les centaines de kilomètres parcourus. Dès le début et malgrès notre attention, on se prend un gravillon en bas du pare brise mais sans gravité (un petit éclat). Une heure après, alors que la nuit est tombée, c'est une barre de métal de 50cm de long sur laquelle nous roulons qui se redresse sous le passage des roues et nous perfore le dessous de caisse pour se planter dans le bac à douche. Cela commence bien!
Heureusement se seront les uniques difficultés rencontrées sur les 10 jours de la boucle et le bac à douche est déjà réparé.
Pus on descend vers le sud et plus les grands espaces dénudés laissent place à une forêt constituée d' arbres tordus par le vent, aux troncs rabougris ne dépassant pas 5 à 6 m de haut. Avec l'automne qui s'est bien installé, les couleurs des feuilles passent du jaune au rouille et donnent, sous cette lumière si particulière, des tons chatoyants magnifiques.
On ne compte pas les lacs aux noms magiques que l'on croise (lac Fañano, lac Deseado, Blanco,...) qui donne l'occasion de sortir la canne à pêche et même si l'on rentre bredouille, le temps passé dans cette nature vierge se suffit largement à lui même.
On y croise des centaines de guanacos qui en totale liberté, traversent les routes comme si de rien n'était. Un risque limité vu la faible vitesse sur ces chemins.
Mais ce sera notre rencontre avec un coupe de condors des Andes qui nous impressionera le plus. D'une envergure de 3 mètres, ils nous survolerons à moins de 15m au dessus de nos têtes un matin suivant la crête de la colline qui surplombe le rio ou nous avons bivouaqué cette nuit là.
Mais parler de la Terre de Feu sans parler des estrancias qui s'y trouvent serait une hérésie. Ainsi, nous avons visité l'estancia Vicuña, à l'extrême sur de la Terre de feu Chilienne.
Enfin et pour terminer le tableau, il nous faut parler du vent. Un vent quasi continuel, qui se lève le matin et diminue seulement le soir avec la tombée de la nuit. Près de la côte, c'est la porte de la voiture que nous avons failli arracher en ayant oublié la règle locale: se garer face au vent!
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire